« ENTRANT IN QUADAM CIVITATE REX ET REGINA » 162 C'est par ces mots, qui inaugurent la fable, que j'essayerai maintenant d'analyser, selon une lecture sonore et dans une vision thérapeutique, les deux personnages principaux. « Il était une fois, dans un certain pays, un roi et une reine qui avaient trois filles, toutes trois fort belles… », d'entre les trois filles du roi, la cadette était d'une rare beauté, si belle que Vénus ne supportait plus d'être détrônée par elle. Malgré son exceptionnelle beauté, ou à cause d'elle, Psyché, adorée et vénérée du monde entier, n'arrive guère à recevoir des propositions de mariage. Et l'on peut déjà bien comprendre ici une déception de la part de la princesse. Son père est encore plus désespéré lorsqu'un oracle divin lui prophétise une union funèbre, sur une falaise : celle de Psyché avec un affreux dragon, monstre horrible et cruel, qui, parcourant les airs de son aile rapide, porte en tous lieux la flamme et le fer homicide ; que craint Jupiter même, qui effraie tous les dieux, fait reculer le Styx et ses flots ténébreux. 163 « Il était une fois, dans une certaine ville, un roi et une reine. » (TpA). 162. Apulée L. (1998), … op. cit., p. 21. 163. Amour et Psyché