L'INSPIRATION Parlons maintenant de l'inhalation : tête droite, épaules plates sans tension, poitrine libre. Avec ces instructions, Garcia donne des indications précieuses sur la façon dont l'étudiant doit se préparer à respirer afin que les poumons reçoivent plus de quantité possible d'air qu'il devra ensuite savoir bien doser pour une émission vocale correcte et durable. Certains pourraient soulever le dilemme habituel : inhaler par le nez ou par la bouche ? Il est vrai qu'en inspirant par la bouche, une plus grande quantité d'air entre dans les poumons, les muscles de la bouche et du cou n'ont pas tendance à se contracter et on peut déjà préparer la forme de la bouche et de la langue pour les voyelles que l'on va émettre. Mais il est également vrai que l'air entre froid dans la gorge, ce qui entraîne une irritabilité des cordes vocales, et que l'air qui entre, et qui n'est pas filtré, peut être porteur de micro-organismes tels que la poussière, qui sont nuisibles à l'émission du son. Personnellement, je préfère respirer avec le nez en thérapie, comme si en inhalant on sentait quelque chose de bon qui crée un doux souvenir dans notre esprit qui transmet calme et sérénité à ceux qui l'exécutent. En effet, la respiration olfactive augmente la concentration du patient : l'organisation du système olfactif influence en effet les lobes frontaux du cerveau qui contiennent d'importants mécanismes de régulation de la sphère émotionnelle et de certains types de mémoire. Chaque tractus olfactif projette les informations olfactives directement dans les régions du cortex cérébral, en passant par le thalamus et en atteignant finalement le cortex cérébral. L'organisation du système olfactif est unique. Le thalamus est une structure cérébrale intégrée au cerveau antérieur, l'une des trois vésicules primitives du tube neural à partir desquelles s'est développé l'ensemble du système nerveux de l'individu. Le cerveau antérieur est la vésicule la plus rostrale, tandis que les deux autres vésicules sont respectivement le mésencéphale, sous-jacent au premier, et le rhombencéphale, situé caudalement par rapport au mésencéphale, donnant naissance à la moelle épinière. Pour en revenir au cerveau antérieur, il est le siège de la perception, de la conscience, de la pensée et de l'action volontaire : il est la porte d'entrée du cortex cérébral où, une fois l'information arrivée, le mouvement volontaire a lieu. Précisément parce que, comme nous l'avons dit, le cerveau antérieur renferme la conscience et la pensée, l'utilisation de la respiration olfactive permet d'être conscient de ce que l'on fait, de dominer la pensée qui, dans un état anxieux, est souvent ingérable, et de prendre conscience de son corps et de sa respiration. En outre, comme indiqué précédemment, l'inhalation par le nez permet de réchauffer et de purifier l'air. 255 256 257 258 259 260 Garcia, , parte I. Milano, Ricordi, p. 7. 255. Trattato completo dell'arte del canto Videsott M. & Sartori E. (2008), , Torino, Edizioni Cosmopolis, p. 56. 256. La voce in musicoterapia Bear M.F., Connors B. W. e Paradiso M. A. (2002), , II edizione, Milano, Masson p. 284. 257. Neuroscienze, Esplorando il cervello . 258. Ibidem , p. 186. 259. Ibidem , p. 190. 260. Ibidem