Si je demande au patient de porter une main à sa poitrine pendant la phonation, le patient entend cette zone vibrer. En vérifiant cette vibration, il peut réaliser le soutien constant de tous les sons. Si cette zone ne vibre plus, cela signifie que l'appui sur le souffle fait défaut et que la voix a perdu son métal. C'est pourquoi il est essentiel que le souffle soit dosé de manière constante, sans changements brusques qui aboutiraient sinon à une voix sans fondement qui se propage peu à travers les os. Il est clair que si, avant le larynx, la vibration se produit dans la trachée, l'union de ces deux vibrations permet une plus grande implication osseuse. L'émission vocale peut se produire en conjonction avec l'équilibre de toutes ces caractéristiques qui permettront d'obtenir un son correct. Le patient est alors soumis à un grand contrôle de soi, contrôle qui, évidemment, ne sera pas constant, mais qui sera le point fixe vers lequel il faudra tendre. Les vocalisations seront très simples, à la fois parce que l'on n'a pas toujours en face de soi une personne douée pour la musique, et parce que cela ajouterait une difficulté supplémentaire qui ne serait pas nécessaire dans le cadre d'une thérapie. L'objectif est d'obtenir une voix timbrée, propre, sans tension musculaire, et par conséquent sans tension psychologique. L'acquisition de compétences virtuoses n'est pas requise dans ce traitement. Pour ceux qui me demandent un cours avec la voix, arriver à entendre ses propres sons lentement, différents de la façon dont ils sont apparus depuis toujours, écouter sa propre voix, obtenir des résultats importants, comme un son propre, une émission de plus en plus longue, l'acquisition de notes aiguës ou de notes graves, est une réussite merveilleuse.